Pourquoi arrêter le nucléaire

Les enjeux liés au nucléaire civil et militaire sont si grands qu’ils méritent un discours antinucléaire clair et offensif.


février 2021

Pourquoi lutter contre le nucléaire ?

Car l’industrie nucléaire crée la catastrophe, puis la nie en répétant « tout est sous contrôle ». Les habitant·e·s de la région de Fukushima sont sommé·e·s de rentrer chez eux·elles sans contrepartie. La France contribue directement à cette politique inhumaine là-bas et compte bien appliquer cette même approche lorsque la catastrophe arrivera ici (projet Ethos).

Car le nucléaire n’a que faire de la démocratie. Rappelons-nous que l’État français nous a jeté dans l’abîme du tout-électrique tout-nucléaire sans concertation en 1974. Si nous ne l’en empêchons pas, l’industrie nucléaire poursuivra sa fuite en avant en construisant de nouveaux réacteurs EPR…

Car le nucléaire nuit au vivant, depuis l’extraction d’uranium jusqu’à l’enfouissement des déchets. Car il nous enferme dans une société de consommation, le nucléaire n’est en aucun cas, en France comme ailleurs, une solution au dérèglement climatique. Il ne résistera d’ailleurs pas à ses effets : sécheresses, inondations, augmentation des températures des cours d’eau…

Car le nucléaire est l’incarnation d’un État militaire, policier et colonialiste. L’État français a dépensé environ 4,5 Mds € en 2019 pour son arme nucléaire. Ce budget ira en augmentant, en toute opacité, et au mépris du traité d’interdiction des armes nucléaires, entré en vigueur en janvier 2021. En outre, la lutte antinucléaire ne fait pas exception : l’État criminalise systématiquement ses opposant·e·s, notamment à Bure (Meuse). Enfin, la France pille sans scrupules les ressources du continent africain et en particulier le Niger, sans se préoccuper des conséquences sanitaires et environnementales, et en répétant fièrement son argument de l’indépendance énergétique.

Nous militons…

Pour un arrêt urgent du nucléaire civil et militaire. Ceci est la seule conclusion possible. C’est aussi le préalable à tout débat sérieux et sincère sur le devenir des déchets légués par l’industrie nucléaire.

Pour une politique enfin ambitieuse de sobriété et d’efficacité énergétique. L’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité causés par les activités humaines nous imposent un rapport d’humilité au vivant.

Pour le retour d’une démocratie par et pour les citoyens·ennes, libérée des intérêts privés.

Pour l’établissement de relations franches et apaisées avec les pays anciennement colonisés. L’État français doit assumer les conséquences des politiques néocoloniales menées, notamment en Algérie (essais d’armes nucléaires) et au Niger.