Communiqué de presse STOP nucléaire Drôme Ardèche (collectif ADN) - 11 novembre 2019 18h
Après
le séisme qui vient de toucher sérieusement la ville du Teil en Ardèche
(en face de Montélimar à quelques kms de Cruas et du Tricastin), les
médias
s’interrogent naturellement sur l’état et la sécurité des centrales
nucléaires de la région.
Quelques rappels :
1)
Le Teil est situé à vol d’oiseaux à 15km des quatre réacteurs
fonctionnant au MOX du Tricastin, à 15km des quatre réacteurs de la
centrale de Cruas
et à 100 km des deux réacteurs de la centrale de Saint-Alban.
Ces
dix réacteurs ont été construit sur la base d’un séisme d’une magnitude
de 4,7 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre se situait à
Châteauneuf-du-Rhône
(Drôme) avec une majoration de sécurité de magnitude 5,2 qui a été
retenu par l’Autorité de Sûreté du Nucléaire.
En
2017 lors d’une rencontre avec la préfet de la Drôme, Stop nucléaire
26-07 avait alerté les autorités sur les précédents tremblements de
terre
dans la région supérieurs aux 5,2 de sécurité de l’ASN et nous nous
étonnions qu’ils n’aient pas été retenus comme séismes de référence.
Le séisme de 1909 appelé séisme de Lambesc
(120 km de Tricastin), de magnitude 6,2 sur l'échelle de Richter :
l'ampleur des dégâts matériels fut considérable puisque 3 000
constructions furent endommagées.
Le séisme de Clansayes en
juin 1772 (à 14km de Tricastin) épicentre d’un tremblement de terre qui
dura jusqu’en février 1773.
2)
Il n’y a pas que les bâtiments des centrales qui peuvent être atteints
par un séisme et mettre en danger le fonctionnement des
réacteurs. Les ruptures de barrages en amont (ils sont au moins 8), les
ruptures de digues des canaux peuvent avoir pour conséquence des
inondations des installations comme cela s’est produit à Fukushima.
EDF ne peut donc, décemment, se contenter du message rassurant de ces dernières heures « aucune
incidence n'est à craindre, ni sur la production d'électricité ni sur la
sûreté des installations des centrales du Tricastin et de Cruas ».
L’électricien doit nous expliquer pourquoi à leur conception ces dix réacteurs on été sous-évalués.
L’ASN
et l’IRSN doivent dès aujourd’hui se pencher sur les travaux
nécessaires à la prise en compte du séisme du 11 novembre à midi et
mettre à l’arrêt ces installations
en attente de leur diagnostique, et de la certitude qu’il n’y aura
aucune réplique dans les jours à venir.
Stop Nucléaire 26/07 (collectif National Arrêt du Nucléaire)