Le réacteur n°2 du Tricastin passe ses 40 ans alors que la visite décennale des 40 ans (VD4) n’a pas eu lieu.
08 août 2020 sdn 26-07 0
Communiqué de presse du Collectif Stop Tricastin
Le réacteur n°2 du Tricastin passe ses 40 ans alors que la visite décennale des 40 ans (VD4) n’a pas eu lieu.
Vendredi 7 aout 2020, cela fait exactement 40 ans que le réacteur n°2 de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) est connecté au réseau électrique. EDF souhaite prolonger jusqu’à 50 voire 60 ans la durée de fonctionnement de ce réacteur, qui n’a même pas passé la visite décennale des 40 ans. Pour des raisons de sûreté, notre collectif s’oppose à la prolongation de ce réacteur vétuste, polluant et dangereux, et exige sa fermeture
Un réacteur vieux et périmé
Les réacteurs de 900 MW du parc nucléaire français, tels que celui de Tricastin 2, ont initialement été conçus pour fonctionner 30 ans, avec une marge de sûreté de 10 ans. Étirer leur durée de vie jusqu’à 50 voir 60 ans reviendra à rogner sur les marges de sûreté. En effet, malgré les travaux lourds et complexes prévus par EDF, certains équipements cruciaux pour la sûreté de l’installation nucléaire ne sont ni remplaçables, ni réparables. C’est le cas de la cuve, qui contient les assemblages de combustibles immergés, et de l’enceinte de confinement en béton du bâtiment réacteur. Or la durée de vie d’un réacteur est directement liée à l’état de sa cuve et de son enceinte.
Par ailleurs, de nombreux défauts viennent aggraver les risques liés au vieillissement : pièces affectées par des malfaçons, non-tenue au séisme de certains équipements…
Des barres combustibles restées bloquées au dessus de la cuve du réacteur pendant leur remplacement :
Selon la CRIIRAD Il s’agit d’un incident très rare au niveau mondial. Il s’est pourtant produit trois fois sur le réacteur 2 du site du Tricastin en 2008, 2009 et 2019 : « Ce genre de situation est dangereuse dans la mesure où débloquer l'élément combustible peut se révéler très délicat. Lors du premier incident, lepersonnel de la centrale a dû réaliser cette intervention dans des conditions de danger élevées, dans la crainte que l'assemblage coincé ne chute intempestivement, ce qui pourrait s'avérer gravissime.