Par SDN 26-07 : Lecture du rapport 2013 de l'ASN ...

Rapport annuel 2013 de l’ASN. Pour SDN 26/07 la sécurité des installations, l’information des populations, les conditions de travail des salariés EDF, AREVA et sous-traitants, ne s’améliorent pas en Vallée du Rhône.

« J'estime que la situation est globalement assez satisfaisante malgré la persistance d'incidents », a déclaré le 17 Avril 2014, Pierre-Franck Chevet, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans son rapport annuel sur l’année 2013. « Il y a une persistance toujours d'incidents », a-t-il, toutefois, convenu concluant qu’il donnerait « une note de 12 ou 13  sur 20 » à l’ensemble des installations sans préciser quelles sont les installations qui seraient en dessous de 10, « des situations qui sont clairement insatisfaisantes ».

Ce rapport de 533 pages, fait à la fois un bilan du fonctionnement de l’ASN, détaille les fondements juridiques nationaux, Européens et internationaux du nucléaire, énumère toutes les installations civile du nucléaire et au détour d’une phrase, après avoir pris toutes les précautions d’usage (L’ASN considère que les performances en matière de sûreté nucléaire du site de ………….. rejoignent globalement en 2013 l’appréciation générale des performances portée sur EDF) relève les dysfonctionnements graves qui ont émaillé l’année 2013.

En outre le rapport relève à juste titre le vieillissement du parc nucléaire et le risque non négligeable d’un accident nucléaire en France.

« La  persistance d’incidents significatifs appelle à maintenir la vigilance vis-à-vis du risque d’un accident grave toujours possible. Des décisions lourdes devront en effet être prises dans un proche avenir sur la poursuite du fonctionnement des réacteurs électronucléaires, la gestion d’un accident nucléaire en Europe. ». « L’accident de Fukushima a démontré, après celui de Tchernobyl, qu’au-delà de toutes les actions de sûreté qui visent à prévenir de tels accidents et à minimiser leurs conséquences, il est nécessaire de se préparer à faire face au niveau international à des crises de grande ampleur et de longue durée. »

L'ASN, doit aussi faire à face à la question de la poursuite du fonctionnement des réacteurs au-delà de 40 ans. « Cette poursuite du fonctionnement au-delà du 4e examen de sûreté n'est pas acquise », a rappelé M. Chevet, insistant sur « les gros enjeux de sûreté ».

« Par ailleurs, les réacteurs actuels devront un jour être mis à l’arrêt définitif, pour des raisons de sûreté. Cette réalité doit être anticipée dès maintenant : à cet égard, l’ASN a souligné « la nécessité de décisions à court terme relatives aux capacités de production d’électricité, quelle qu’en soit la nature, et aux économies d’énergie, pour faire face aux futures mises à l’arrêt définitif de réacteurs pour des raisons de sûreté ». « En premier lieu, les équipements importants pour la sûreté doivent toujours répondre aux exigences qui leur ont été fixées. Cette question est particulièrement importante pour les composants qui vieillissent et ne peuvent être remplacés, tels que la cuve du réacteur ou l’enceinte de confinement. ».

D’année en année l’ASN a de plus en plus de mal à cacher la situation peu reluisante de l’industrie nucléaire civile en France. Il est grand temps que ses alertes soient prises en compte et en particulier en vallée du Rhône ou la quasi-totalité des réacteurs à déjà dépassé les trente années de fonctionnement pour lesquels ils étaient prévus.

Valence le 18 Avril 2014

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