Printemps pour le futur : rassemblement à 14h plaace des Palmiers - participation de STOP nucléaire 26-07

Printemps_pour_le_futur.jpg   Le nucléaire n'est pas la solution au dérèglement climatique !

Les pro-nucléaires ne manquent jamais une occasion de prétendre que du fait de ses rejets modérés de CO2, l’atome est une arme de lutte contre le changement climatique.

La réalité est inverse. Le changement climatique induit des événements naturels de plus en plus violents (tempêtes, canicules, sécheresses) qui mettent en danger les installations nucléaires.

Une centrale nucléaire a besoin d’eau en permanence pour évacuer la chaleur produite par la réaction nucléaire et ce même à l’arrêt.

En bord de mer, les centrales fonctionnent en circuit ouvert : chaque réacteur prélève près de 50 m3 /seconde pour ses besoins de refroidissement. L’eau est ensuite rejetée à une température plus élevée.  Sur les cours d’eau, elles fonctionnent en circuit dit fermé. Chaque réacteur pompe près de 2 à 3 m3/ seconde dont une partie est ensuite évaporée dans les tours de refroidissement, formant un panache blanc caractéristique. Le reste est ensuite rejeté. Il est à noter que les ⅔ de l’énergie produite par une centrale nucléaire sont perdues soit sous forme de vapeur d’eau (qui constitue elle-même un gaz à effet de serre)  et/ou viendra réchauffer les cours d’eau. Or il existe des limites légales aux rejets d’eau chaude afin de ne pas détruire irrémédiablement la faune et la flore.

Par ailleurs il ne faut pas oublier que les centrales nucléaires rejettent continuellement dans les cours d’eau des substances radioactives (tritium, carbone 14…) et des substances chimiques (bore, zinc, phosphore, sulfates, sodium, chlorures …).En temps ordinaire ces rejets sont déjà nocifs et les risques sont aggravés en cas de sécheresse.

En dessous d’un débit particulièrement bas, les rejets chimiques sont interdits dans les cours d’eau. Ces substances sont alors stockées dans de grands réservoirs, en attendant des conditions plus propices. Mais ces stockages précaires ne permettent de tenir que quelques semaines.

Comme on a 44 réacteurs qui fonctionnent en circuit fermé, la sécheresse est un réel problème.

Les étés 2003 2005 2006  2011 et 2017 ont déjà mis en difficulté EDF qui avait été contrainte d’arrêter ou de réduire la puissance des réacteurs nucléaires. EN 2003, Tricastin, Bugey, Saint Alban pour ne parler que des centrales se trouvant au bord du Rhône avaient dépassé la température autorisée.  EDF est intervenu pour faire modifier la législation en 2003 grâce à des dérogations successives et un décret en 2007 permet de modifier encore les rejets thermiques en cas de canicule extrême. Pour le Tricastin, l’augmentation des températures annuelles les plus chaudes du Rhône est de 2.62 °c depuis la période post nucléaire. Les poissons apprécieront les changements de législation.

Nous sommes presque tout le temps en état de sécheresse depuis le début de l’année 2016. L’année 2017 présente la pluviométrie la plus faible de ces trente dernières années. Il n’a pas assez plu l’automne et l’hiver 2016 pour remplir les nappes phréatiques.

Le changement climatique promet la multiplication des sécheresses et canicules et aggrave la pression sur les cours d’eau. EDF ferait mieux de se rendre à l’évidence : bon nombre de centrales ne pourront plus produire d’électricité. Est-ce bien utile d’investir 50 milliards dans le grand carénage ?

Références :

Impact de la sécheresse sur le fonctionnement des centrales nucléaires : www.irsn.fr › ... › Installations nucléaires › Les centrales nucléaires

observ.nucleaire.free.fr/DOSSIER-SECHERESSE-BLACK-OUT-NUCLEAIRE-ETE-2…

www.sortirdunucleaire.org/Secheresse-et-canicule-le-nucleaire-fait-souffrir

Plouf de Jean Luc Porquet du canard enchainé du 20 décembre 2017

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