Communiqué de presse : Enquête publique démantèlement Eurodif

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Une prétendue enquête publique limitée dans le temps et au territoire de quelques communes autour du site atomique du Tricastin (Vaucluse - Drôme) pour lancer le démantèlement de l'ancienne usine d'enrichissement d'uranium "Eurodif - Georges Besse 1" d'Areva prend fin le 1er février 2017,  dix jours avant la date initialement prévue. L'enquête publique et la possibilité de faire des commentaires et remarques critiques était scandaleusement limitée par les pouvoirs publics préfectoraux dans le temps (initialement jusqu'au10 février 2017) et à 9 lieux pour l'ensemble des départements et territoires concernés. Il fallait donc se rendre dans les mairies suivantes pour déposer son opposition sur le registre d'enquête : Vaucluse (Bollène, La Motte du Rhône, Lapalud), Drôme (La Garde Adhémar, Pierrelatte, Saint-Paul Trois Châteaux, Saint-Restitut), Ardèche (Bourg Saint Andéol, Saint Marcel d'Ardèche).

 

L'usine Georges Besse d'Eurodif a été construite pour enrichir en U 235 l’uranium importé et traité à Malvési près de Narbonne afin d’en faire du combustible dans l’usine AREVA de Romans sur Isère. La France a choisi un procédé très couteux en énergie nécessitant l'électricité fournie par 3 des 4 réacteurs nucléaires de la centrale du Tricastin. Ces réacteurs sont refroidis par l'eau du canal parallèle au Rhône aménagé dans ce but. C'est ce canal qui reçoit aussi les effluents radioactifs émis par ces usines atomiques....

Depuis les fuites de 2008, chacun connait la contamination radioactive et les risques subis par la région, au point que les viticulteurs ne peuvent plus vendre leurs vins sous l'appellation Tricastin....

 

Cette considérable opération sera une source de nouvelles contaminations dans les départements riverains et probablement jusqu’à l’embouchure du Rhône et concernera également toutes les villes et villages traversés par les innombrables transports à destinations des sites de l’Andra.  Il n'y a, en outre, pas d'expérience française dans ce domaine, comme le prouve les difficultés du démantèlement du petit réacteur de Brennilis dans les Monts d'Arrée.

 

Stop nucléaire en Drôme Ardèche et Réaction en Chaine humaine (RECH), membres du collectif Arrêt du nucléaire, s'opposent à ce projet pour des raisons de sécurité et de santé publique et refusent d'accroitre encore la contamination radioactive de la région. La dispersion des métaux et des déblais issus de ce démantèlement provoquera inévitablement des erreurs dans le suivi de ces matériaux avec le risque considérable de retrouver des éléments radioactifs sur tout le territoire.

 

Pour Stop nucléaire 26-07 et RECH, la fermeture et donc le démantèlement nécessaires de toutes les installations nucléaires ne peut se faire en toute sécurité qu’à la condition de tout conserver sur le site lui-même en interdisant tout transport et toute dispersion des déchets radioactifs.

 

Le démantèlement devient un marché attirant pour le capitalisme nucléaire, fabrication de remblais pour les routes, utilisations des métaux contaminés pour construire de nouvelles installations nucléaires, etc… et ce, à moindre coût. Il convient donc dès aujourd’hui de s’y opposer avec vigueur.

 

Stop nucléaire en Drôme Ardèche et RECH, le mercredi 1er Février 2017

 

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