Communiqué de presse : Etat de santé du gendarme du nucléaire

Communiqué de presse sur les difficultés d l'ASN

Le directeur  de l'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) Pierre Franck Chevet a dressé un constat alarmiste de l'état du nucléaire en France autour de 3 motifs d'inquiétude.

                     Le premier dossier concerne la prolongation de la durée de fonctionnement  des réacteurs au-delà de 40 ans, qui n'est pas acquise.

Dans notre région l'avis de l'ASN sur la prolongation de Tricastin 1 est prévue en 2018.

« La prolongation c'est comme les antibiotiques, ce n'est pas automatique ».

                     La deuxième source de tracas, ce sont les grandes difficultés économiques et techniques d'EDF et d'Areva. La réorganisation de la filière est en cours mais les capacités financières n'y sont pas.

Le directeur financier d'EDF a démissionné en mars parce qu'il jugeait trop risqué l'investissement nécessaire pour la vente d' EPR à l'Angleterre.  Le gouvernement qui se réjouit de cette vente, ne néglige-t-il pas la sûreté,  qui ne pourra être maintenue sans les compétences humaines et les investissements nécessaires.

                     Le troisième motif d'inquiétude c'est le manque de moyens accordés à l'ASN. Alors qu'elle demandait 200 postes supplémentaires, elle n'en a obtenu que 30. 

Conséquence du manque de moyens, le patron de l'ASN se dit contraint de prendre « les décisions de priorisation ». C'est ainsi que le contrôle des vieilles centrales prime sur le contrôle de l'EPR de Flamanville. Or les anomalies de la cuve du réacteur de l'EPR ont été découvertes par l'ASN et non par les systèmes de contrôle d'EDF et d'Areva. 

Les syndicats d'EDF, conscients des difficultés sont opposés au  lancement immédiat du chantier des EPR en Angleterre.

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