Soutien à la grève des salariés de NUVIA à la centrale nucléaire de CRUAS

Soutien à la grève des salariés de NUVIA à la centrale nucléaire de CRUAS

Une centaine de salariés sous-traitants d’EDF et travaillant pour NUVIA (branche nucléaire du groupe Soletanche Freyssinet, filiale de Vinci Construction) est en grève depuis la mi-février. Ces salariés travaillent directement sur les installations nucléaires de la centrale : maintenance, nettoyage, traitement des déchets et décontamination… autant de tâches qu’EDF a progressivement externalisées à partir des années 1980.

La société NUVIA pour pouvoir travailler dans le nucléaire à moindre coût et répondre aux appels d’offres d’EDF utilise illégalement une convention collective La SYNTEC correspondant aux activités de bureaux d’études. Convention très éloignée des conditions et rythmes de travail des travailleurs du nucléaire et dont la grille des salaires ne correspond à aucun des métiers considérés.

Pour l’instant la direction de ce grand groupe de sous-traitance, filiale de VINCI, refuse la moindre avancée. Pourtant en septembre 2011 dans le cadre des évaluations complémentaires de sûreté consécutives à la catastrophe de Fukushima, EDF avait décidé de limiter à trois le nombre d'entreprises sous-traitantes . Cinq ans après on est encore loin du compte et ces salariés ne disposent toujours pas d’une convention collective assurant la reconnaissance de la qualité de leur travail.

En dehors du site de CRUAS, des conflits sociaux mettent en cause la société NUVIA : grève depuis le 15 février des salariés de l’entreprise « Nuvia Support » en haute Normandie; ces salariés travaillent sur le site de Penly, mais aussi sur d’autres centrales dont celle de Pierrelatte (Drôme), où se trouve le siège social.

Depuis de nombreuses années STOP nucléaire 26/07 soutient les luttes des travailleurs-euses des installations nucléaires qu’ils soient d’EDF, D’AREVA ou de l’ANDRA ou de la sous-traitance : la privatisation et l’organisation de nombreux niveaux de sous-traitance fait partie implique des risques majeurs d’accidents nucléaires ( turn-over, maladies et accidents du travail, fatigue des salariés… )

Pour STOP nucléaire 26/07, cette lutte n’est pas seulement un conflit interne à EDF et à ces sous-traitants mais concerne l’ensemble de la population riveraine de CRUAS et de la vallée du Rhône mise en danger par une organisation du travail facteur d’insécurité et d’accidents majeurs dans les zones les plus sensibles des réacteurs.

À Valence le 12 Mars 2016
STOP nucléaire 26-07 et RECH ( Réaction en chaine humaine ) contact-rech@chainehumaine.fr

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