Communiqué de presse concernant le "plan ORSEC - accidents de transports de matières radioactives"

Dans un courrier daté du 27 juillet 2015, la préfecture de la Drôme a répondu au courrier envoyé début juin par Sortir du nucléaire Drôme Ardèche (en PJ, notre contribution).

Le 18 mai, conformément à ses engagements, le Préfet nous faisait parvenir le projet « de la disposition spécifique (DS) ORSEC - Accident de transport de matières radioactives (TMR) ».

Dans notre courrier de réponse, nous faisions part d’un certain nombre de remarques et propositions. Celles-ci portaient à la fois sur l’absence d’annexes concernant les mesures à prendre pour protéger les populations de la radioactivité « naturelle » des transports journaliers de matières radioactives dans nos deux départements, sur l’absence de recensement des itinéraires tant routiers que ferroviaires ainsi que sur leur état , l’absence de recensement des passages à niveaux dangereux, et enfin sur l’absence de mesures à prendre en urgence dans les heures suivant un accident de transport (évacuation des populations, distribution d’iode, recensement des moyens de transports pour évacuer les hôpitaux, les écoles, les maisons de retraite, …., tant dans les villes que dans les villages etc….

Le Préfet nous répond que nous sommes hors sujet, que le plan ORSEC « est un plan de secours qui prévoit les mesures à mettre en œuvre, en cas d'incident ou d'accident, de manière réflexe, par les acteurs ORSEC, et a pour finalité la protection des personnes, des biens, et de I’ environnement » et renvoie l’ensemble des autres dispositions au Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.

Est-ce à dire que la connaissance des itinéraires de transport, les particularités de ces itinéraires (villages avec des passages étroits comme Alixan, portion d’autoroute très fréquentée par les automobiles et les camions, trains en centre-ville comme à Valence, état des triages ferroviaires comme à Portes-lès-Valence ou à r_ponse_pr_fecture_notre_contribution_ORSEC_pd.jpgr_ponse_pr_fecture_notre_contribution_ORSEC-suite_.jpg Saint-Rambert d'Albon lieu d’un déraillement d’un wagon nucléaire lié à l’état de la voie ferrée en janvier 2014….) ne dépendent pas du Préfet pourtant le mieux placé pour connaitre en détail les particularités de son département ?  

Doit-on en conclure que les modes et les recensements des transports disponibles pour effectuer les évacuations d’urgence ne dépendent pas des services de la préfecture et sont censés être mieux préparés dans les cabinets ministériels ?

Devons-nous nous satisfaire d’un plan qui omet de recenser les écoles le long des itinéraires de transport, l’état réel de leurs  moyens de protection et d’évacuationet l’ensemble des secours immédiatement disponibles à proximité etc..?

Sortir du Nucléaire Drôme Ardèche maintient que le plan ORSEC , document essentiel et premier outil de travail du SDIS et des maires des communes concernées par les multiples transports de matières radioactives, doit être un document complet qui ne se contente pas de rappeler des généralités (comme le nombre non exhaustif de transports sur toute la France ou encore les itinéraires nationaux) mais recense la nature des transports sur le département, leur dangerosité tant en fonctionnement normal (radioactivité du convoi) qu’en cas d’accident, l’état des routes, la densité de circulation….) et des voies ferrées (passages à niveau, tunnels…), l’identification des acteurs de la filière ("transporteurs, sous-traitants….),  les villes et villages concernés, leurs facilités d’accès par les secours, le nombre de riverains concernés ainsi que les lieux accueillant les enfants afin de prévoir les moyens efficaces et rapides d’évacuation, les scénarios en fonction des vents du nord ou du sud, les dispositions à prendre par les élus locaux etc…..

Sortir du nucléaire 26-07 demande donc au Préfet qu’il organise avec des élus locaux, notre  association, le laboratoire indépendant CRIIRAD, les entreprises de transport (SNCF, sociétés d’autoroutes et sous-traitants), ses services dont le SDIS, le représentant de l’ASN et le rectorat, des réunions de travail autour du plan ORSEC afin de produire un document correspondant à la cadence et au nombre de transports en Drôme Ardèche et au danger particulier des transports de matières radioactives.

Pour SDN 26-07   : D. Malvaud , C. Malfay Regnier, les deux membres des CLI : P. Duflos , J. Mercandelli.


PS: il n'est pas possible de produire le document projet de la préfecture : nous n'en avons reçu qu'un exemplaire papier ( 150 pages ).

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