Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce les risques liés à l'usine Comurhex Malvési et soutient le collectif Stop Uranium
12 sept. 2013 sdn 26-07 Communiqués de presse 0
Des militants du collectif Stop Uranium bloquent
actuellement de manière pacifique un chargement de
tétrafluorure d’uranium en provenance de l’usine
Comurhex Malvési, près de Narbonne. Le Réseau “Sortir du
nucléaire“ exprime son soutien aux militants et dénonce
les risques liés à cette installation et au transport de
matières radioactives.
Comurhex Malvési, une poubelle à ciel ouvert
Par cette action, qui fait suite à un blocage en juin
dernier, le collectif veut faire enfin reconnaître les
risques quotidiens que cette usine, située aux portes de
Narbonne, fait subir aux
riverains et aux habitants de la
région.
Première étape de la chaîne du combustible nucléaire, ce
site rejette de nombreux produits chimiques et radioactifs
dans l’environnement*. Les procédés de traitement
produisent des boues chargées en uranium, qui sont
décantées et évaporées dans des bassins à ciel ouvert, en
plein vent, dans lesquels on a d’ailleurs retrouvé des
traces de plutonium** L’uranium est ensuite transformé en
tétrafluorure d’uranium, une substance qui, au contact de
l’humidité de l’air, peut générer une solution toxique et
très corrosive.
Les riverains ne sont pas protégés contre ces
substances dangereuses et ces pollutions chroniques.
En 2004, la rupture d’une digue a répandu des boues
radioactives dans les environs et dans un cours d’eau.. Si
un tel accident se répète, quelles seront les conséquences
pour les vignobles et maraîchages alentour ? Pour les
enfants du collège éloigné d'à peine un kilomètre ? Malgré
les risques, l’usine ne dispose d’aucun plan
d’intervention en cas d’accident. De plus, elle cache les
dangers aux habitants de la région en ne publiant pas
l’inventaire des matières radioactives et toxiques
présentes sur le site.
Un ballet quotidien de transports dangereux
Le camion bloqué par les militants fait partie des 3 à 5
véhicules chargés de tétrafluorure d’uranium qui, selon
les informations des militants, partent chaque jour de
Malvési pour rejoindre le site nucléaire du
Tricastin. 60 tonnes de cette substance dangereuse
empruntent tous les jours l’A9 et l’A7, passent à
proximité de Montpellier, stationnent sur des aires
d’autoroute et croisent des milliers d’usagers. Ces
convois émettent une quantité considérable de rayonnement
gammas ***.
Les conducteurs sont-ils clairement informés des risques
pour leur santé ? Les communes traversées sont-elles
informées du danger que présentent ces convois ? En cas
d’accident, pompiers et préfectures disposent-ils de plans
d’intervention ?
Toutes ces questions demeurent sans réponse, malgré des
demandes répétées aux autorités. Il est urgent qu’une
enquête indépendante soit menée sur les risques liés à
l’usine Comurhex de Malvési et aux convois qui en
partent chaque jour. Cette usine qui pollue et met les
populations en danger doit être fermée au plus vite !
Nucléaire : de la mine aux déchets, nous sommes tous
concernés !
http://groupes.
Notes :
* uranium, nitrates, fluorures, oxydes d’azotes, ammoniac…
http://www.criirad.org/
** http://www.criirad.org/
*** Consulter la vidéo réalisée par la Criirad : http://www.youtube.com/watch?
Contacts presse :
Laura Hameaux - 06 85 23 05 11
Daniel Roussée - 06 61 97 83 28
Chargée de communication :
Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23