Communiqué commun EELV, MOC, NPA et PG Drôme

Le Dauphiné libéré du samedi 23 mars publie un communiqué de M. Reynier, député et maire de Montélimar, dans lequel il se plaint de l’absence de concertation des élus sur l’avenir du site nucléaire du Tricastin et renouvelle « son soutien à cette industrie ».

Si nous partageons l’exigence d’une concertation des élus ainsi que des populations riveraines et d’un débat démocratique sur l’avenir de cette centrale, nous sommes en total désaccord avec les appels de M. Reynier à la « modernisation » de réacteurs ayant largement dépassé les trente années pour lesquelles ils étaient conçus.

Montélimar, ville de près de 37 000 habitant-e-s (50 000 avec son agglomération), est encadrée par 8 réacteurs nucléaires en fin de vie (4 au Tricastin fonctionnant au plutonium et 4 à Cruas) qui multiplient les dysfonctionnements et les incidents depuis plusieurs années.

Au moment même où le député-maire faisait l’éloge de cette industrie, EDF était contrainte d’interrompre, le 21 mars, le fonctionnement du Réacteur N°3 du Tricastin suite à une rupture spectaculaire des installations électriques. Le réacteur N°1 étant depuis le 28 février également à l’arrêt à la suite d’un accident similaire. Faut-il aussi rappeler à cet « édile » local la fuite d’uranium du 8 juillet 2008 qui a contaminé une centaine de travailleurs, l’explosion sur un transformateur de juillet 2011 qui a coûté la vie à un salarié du site et les camions de déchets nucléaires qui traversent régulièrement l’agglomération de Montélimar, exposant les riverains à leur insu ?

Un accident majeur sur un des huit réacteurs des deux centrales entraînerait la disparition de la ville de Montélimar et de sa région. On serait donc en droit d’attendre de cet élu un souhait, même s’il est le seul à être convaincu du risque zéro d’accident, d’une demande de sécurité et d’une information de la population (inexistante à ce jour) concernant la protection et l’évacuation des habitants en cas d’accident nucléaire.

Pourquoi soutenir avec un tel acharnement une industrie aussi dangereuse pour l’humanité alors que notre région a de si nombreux atouts (Vent, soleil, eau, biomasse, géothermie, etc ...) pour un développement prometteur des énergies alternatives très pourvoyeuses d’emplois locaux.

D'un élu cumulant deux mandats, l’un local et l’autre national, nous devons exiger des prises de positions conformes à l’intérêt général des populations, en concertation avec elles plutôt que des déclarations électoralistes dénuées de la moindre prise en compte « du devoir de prévention ».

Nos organisations : Europe écologie les verts (EELV), Mouvement des objecteurs de croissance (MOC),  Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti de Gauche (PG) réaffirment la nécessité de fermer immédiatement les installations du Tricastin en accompagnant tous les salariés et sous-traitants qui n'ont pas à pâtir des choix faits par les gouvernements successifs et d’engager dès maintenant la reconversion vers les énergies renouvelables et la mise en place de mesures (isolation des logements…) visant à une baisse régulière de la consommation d’électricité. Nous apportons notre soutien au Comité STOP TRICASTIN mis en place sur les cinq départements concernés par cette centrale.

EELV Alain Volle, MOC Michel Lepesant, NPA Dominique Malvaud, PG Didier Théveniau

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